Docteur KNOCK
par Liberanos
Mon vieux cœur avait sonné l'alerte.
À son âge, il me revient trop cher,
en laissant, nourri de bonne chair,
à son pied une porte entr'ouverte...
L'argent va, et tout va. C'est normal.
Savez-vous le serment d'Hippocrate ?
Un malade ? On se hâte, on le tâte
à l'endroit où ça lui fait plus mal.
Vous souffrez ? La santé vous échappe
et vous fuit comme du choléra ?
Ce n'est rien. On la retrouvera
dans les bras d'un quelconque esculape
au métier qu'on ne peut qu'admirer.
Que fait-il ? Ce que l'école enseigne :
il la soigne, entendez qu'il la saigne
de l'argent qu'il peut lui soutirer.
Hâtez-vous de lui fermer la porte,
ou bientôt, sous l'œil du médecin,
elle aura, se pâmant, tout malsain,
dans ses bras déjà à moitié morte.
Ça m'a fait comme un électro-choc
quand j'ai vu le prix des honoraires :
s'exerçant parmi ses chers confrères,
j'ai cru voir revivre un docteur Knock.
Poème posté le 08/03/23
par Liberanos