Nombre
par Capsule
Nombre, marasme glauque et perfide,
Il s'ignore et se cache sous l'égide
Glacée des bienséances convenues.
Il, en une île dévorée de malaisants attributs
Arme déguisée d'un fainéant honteux
Qui sermonne le pire et jamais ne dis je.
Nombre, inconscient rejeton cellulaire,
De la duplication, implacable rosaire,
Nos corps tendus vers l'orgasmique osmose,
Béats justifient, ivres et aveugles,
L'indicible but que la religion beugle,
La reproduction, en morale de la mitose.
Nombre, quantité incertaine d'ombre,
La mathématique asservie ton dessein
D'origine si simple à compter le sein,
Toutes mesures pour assouvir la faim,
D'humains désirs secrets et flagrants
Dans la joie du progrès vers le néant.
Nombre te voilà, c'est toi ! le patriarcat,
De jouir à ton aise tu récuses
Aux vulves, tout autres droits qu'être recluses
Tu caches ton vit dans son ombre,
Ton arme, c'est le Nombre.
Ton prétexte, c'est le Nombre.
Poème posté le 16/03/23
par Capsule