Chaque jour, elle est assise en pénitente,
Joignant ses doigts blancs et fins religieusement.
Et les saintes statues la veillent silencieusement
Comme elles le firent jadis quand elle était communiante.
Sa fraîche beauté cachée sous le léger voile de dentelle,
Elle prie dans la lumière pâle comme lorsqu’elle était enfant
Pour échapper au fouet mauvais des tourments,
Et pour compter parmi les élues des aubes éternelles.
Si belle, si innocente aux jours de ses vingts ans
Elle prie avec ferveur en serrant son missel triomphalement,
Se refusant à la vie terrestre et au bonheur
Fuyant l’insouciance et l’innocence des jeux d’enfants,
Oubliant sa vie de femme et sa jeunesse au firmament,
Pour se préparer étrangement au jour de la dernière heure.