L'araignée règne sur l'attente
Tissant de soies nerveuses
Son canevas cristallin
Insensible au parfum du jour
Valetaille des angoisses plébéiennes
Dont les yeux brouillent les cauchemars
La nuit agace ses panses
En frénésie d'escapade gloutonne
Coconnée de linceul blanc
Elle sirote au clair de lune
Nos détresses de fiction
La moelle de nos cervelles
Le mâle lilliputien à sa gente dame
Sert un festin avant une bagatelle
A l'orgasme foudroyant et lugubre
Fertilisées de terreurs sensuelles
L'épeire à sa toile retourne
Nous laissant au hasard de nos maux
L'épeire diadème mâle est dix fois plus petit que la femelle. Pour approcher celle-ci sans se faire dévorer, comme un quelconque insecte, il lui apporte un repas !
Poème posté le 23/09/20
par Tigrou