Conjuguer au présent
par Deshaiessaintes
Des blessures que rouvrirent les chansons de Manset,
-Me baignant dans l’effluve de la prose torrentielle,
Dans la nature profonde des crevasses matricielles, -
D’un stylo effilé, crever le point d’abcès.
Partir comme signifier leur avis de décès,
Aux leçons mal acquises, aux postiches des postures,
Comme nous délivre un ex annonçant la rupture,
Que respire un plexus, compressé à l’excès.
Aborder l’existence, comme risquaient les corsaires
Saborder les navires, les rivages qu’ils laissaient
Glisser dans leur sillage, désignant adversaires,
La routine des étraves et l’entrave des corsets.
Prendre la route des Indes, pour son terrain de jeu,
Le planisphère immense, -dont obturait l’accès
La déroute sémantique - pour l’essentiel enjeu,
Et l’Oulipo hâlé comme substrat du succès.
Apprendre des idiomes, dont môme on connaissait
Les implicites odes au départ qui exaltaient
Les orages d’ions fondus aux diodes, où s’effaçaient
Les plaies que cicatrise l’iode des marins Maltais.
Suivre la folle logique des morses embrouillés,
Par les Fous de Bassan, qui métamorphosaient
-Sifflant, comme en passant, des standards oubliés-
Les cailloux arasés en lavis Béguin Say.
Trouver l’universel dans l’aquarelle saline,
L’innocence de Gauguin que, quiet, l’univers sait,
Faire sienne la terre promise, bleue-ciel, orange sanguine,
L’utopie d’harmonies qui, tapies, s’esquissaient.
Abdiquer pour qu’aux nobles et défroquées Marquises,
L’heureux dénuement dise, qu’opulente, caressait
L’idée qu’au dénouement, s’infiniment remise,
La sentence lapidaire clôturant le procès.
Poème posté le 27/03/23
par Deshaiessaintes