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Paris
par Hazarian


Nul air pur, nul silence, et partout le relent Du Vautour Intérêt, noir, entendu, cynique, Et toujours, et partout, le travail - déroulant Ses foules par milliers, avide, hégémonique, Des trains et du métro sur les trottoirs de fer, De la route encombrée, infernale, assassine, Jusqu’à l’antre mortel du vieux labeur amer, Surplombant tout azur du ciel gris de la mine ; Aux hauts lieux de l’Histoire, un tapage incessant, Des drogués de clichés, une mémoire morte, Un pur et froid commerce, hypocrite, indécent, Duquel l’esprit bientôt doit refermer la porte ; Dans la rue, aux aguets, des clochards, des gredins, Peuples de la pénombre, aussi pour l’or s’excitent, Aimantés par sa manne, à l’instar des catins Qui dans tous les milieux de ce monde s’agitent ; Sous les toits, nul amour ne perdure longtemps, L’individu triomphe, orgueilleux, tyrannique, Promu par un système aux refrains entêtants Qui le livre au néant du pouvoir de l’unique, Et toujours, et partout, à creuser le désir, A le rendre malade, à le souiller de vice, Et susciter le feu du Ciel, pour en finir, Tant est vile la mort au cœur de cet abysse.



Poème posté le 04/10/20 par Hazarian



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