Un automne à Paris
par Aros
Jour après jour le soleil perd de son éclat,
Il décline, impuissant, et semble s’encombrer
De bien pâles lueurs ouvrant en vain leurs bras
Sur la froide quiétude des parcs mordorés.
Automne tu t’installes imperturbablement
En assiégeant Paris de tristes brumes grises,
Leurs balais langoureux drapent ses monuments
En reflets incertains que l’esprit diabolise.
Tes lugubres matins pèsent de leur mépris
Sur les formes confuses des badauds pressés,
Mais le métro s’offrant comme un ultime abri
Les happent goulûment dans ses rames bondées.
Automne, triste automne, lorsque s’en vient la nuit
Sur le cours de la Seine et le pont Mirabeau…
Faut-il qu’il t’en souvienne, Paris éblouit.
Paris reste un éclat en ton morne tableau.
Poème posté le 27/10/20
par Aros