Camerone
par Chrishautrhin
Ils sont soixante-cinq
En chemin pour Puebla.
Ils marchent, ils trinquent,
Ils protègent un convoi
Et refont le monde
Quand soudain c’est la nuit ;
Au loin, c’est la ronde
De deux mille ennemis.
Dans une hacienda
Toute proche, ils s’enterrent ;
Et la masse s’écrasa
Sur ce beau cimetière ;
Et toi, capitaine,
Tu suivis ton serment :
Debout ! Dégaine !
Et la mort au tournant !
Le combat fait rage,
Mais personne ne fuit ;
La pluie se propage
Et déverse la nuit.
Prend les hommes un à un,
Et referme leurs yeux !
Deux mille mexicains
Contre quarante-deux !
Et puis, rayant le ciel,
Les abeilles de plomb,
Pareilles aux hirondelles,
Mangent leur moisson ;
Ils furent vingt-deux
Face à presque deux mille,
Et l’on se souvient d’eux
Tel vingt-deux Achille,
Quand la vague recouvre
Le morbide volcan,
Que la gloire s’ouvre
Sur les cinq survivants !
Poème posté le 04/11/20
par Chrishautrhin