Fatalité du désespoir
par Salus
Toujours trop tard,
Dans la prairie ensemencée
Par les offrandes du hasard,
Naît la pensée.
Raisonnement :
Philosophiquement et preste,
Ne pousse en l'isolé sarment
De vigne agreste,
Grappes ni vin !
Car rien n'advient, nulle récolte,
Si l'effort de l'ivraie est vain,
Et la révolte,
Etre est-il bon ?
Hélas ! La clairière est si belle !
Mais chaque fleur, comme un bubon,
Flétrit Cybèle !
Déjà fané
Fuit le printemps, jeunesse unique
D'un destin morne, profané,
Anachronique.
Trouée ou champs
A la sylve immense et fatale,
Cette forêt cachant le temps
Et la mort mâle,
Notre être luit
Fugacement dans le soleil,
Puis, mûr, bascule alors le fruit
Dans le sommeil..
Poème posté le 18/11/20
par Salus