Le froid
par Recreation
C’est un froid pénétrant qui fige les cellules
Celui qui gèle le sang et vous laisse blanc de peau
Le froid de la prison de la triste cellule
Celui qui tétanise et vous donne le frisson
Le grand froid de l’hiver qui pénètre la chair
Avec ses dents de loups et sa mâchoire de fer
Les mille petites épingles de la bise qui cingle
Qui vous bleuit les doigts et vous laisse l’onglée
Le froid qui paralyse le froid de l’analyse
De la loi qui condamne et vous jette à la rue
La rigueur de l’hiver qu’on croyait disparu
Le froid des sans foyer de ces nouveaux damnés
Qui n’ont rien pour payer et que la loi condamne
A marcher dans la rue comme des prisonniers
Alain
Poème posté le 01/12/20
par Recreation