Bien qu’il ait ses beautés je n’aime pas l’hiver
Il tue les pauvres gens écrivit le poète (1)
Il est malheur des uns, des autres il devient fête
Le froid rejoint la faim du corps trop peu couvert.
Il faut chasser les loups compagnons de froidure (2)
Qui sont indifférence aux misères du temps
Il faut sortir du cœur le sublime argument
Le don d’un peu de soi allégeant la torture
Que selon vos moyens la bonté souveraine
Devant si grand besoin donne pièce ou bien pain
Qu’il y ait un joujou pour l’infantile faim
Un repas suffisant, une armure de laine.
Pensez au gros nez rouge cachant un cœur immense
Ne comptant que sur l’homme pour battre l’indigence
Et n’oubliez jamais d’attarder votre main
Dans celle qui reçoit le don d’un autre humain.
Viendra t-il ce moment où les anges, les muses,
Célébreront la fin du malheur qui abuse
On ne saurait avoir une âme de poète
Sans prendre soin d’autrui livré à la tempête.
(1) "Voici venir l’hiver tueur de pauvres gens"
(2) "Madame il fait grand froid et j’ai tué si loups"
(Victor Hugo)