P. de vieilles
par Jean
Sur les plages du débarquement,
Elles disposent simplement
Du string nécessaire,
Fesses de flétan, cul d'éléphant,
Mamelles de mères maquerelles,
Poitrines de lard fumé d'exégètes,
Suffisance, c'est assez,
Boursouflures d'elles-mêmes,
Commissures marquées,
Vieilles peaux surpiquées par le taon,
Pour un peu, et c'est déjà le soir,
Elles glisseraient leur main
Sur votre calotte glacée,
(Mais je reste poli,
Lisse comme ces galets
Qui débutent une grève
Sans jamais la finir).
Vous avez passé l'âge,
L''huile de friture bronzante,
Repassez, vieux fromages, mes hommages,
Vous suintez, vous suez, exsudez,
Vous puez de l'haleine,
Puis-je vous abattre ?
Pauvres exactions en chair,
Seul, peut-être, m'est cher,
Le verre que je vous offre,
Afin que vous lâchiez
La grappe, et le filin,
Qu'en un mot, comme en cent,
Vous cessiez simplement
Le sang de me vicier,
Et l'air de me pomper.
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(Poème irrévérencieux mais sans méchanceté).<br />
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Poème posté le 03/04/10