L’axe
par Salus
C’était un petit matin clair,
On voyait bien les Pyrénées,
Et dans la nue, à peine nées,
Des vapeurs, des volutes d’air !
La planète tournait, tranquille,
Sur son axe un peu déglingué
- Tout n’est pas tout à fait flingué ;
On respire, loin de la ville…
Au calme frais de ces hivers,
Tout est joli mais monotone ;
On en vient regretter l’automne,
Avec ses arbres, ses piverts,
Et les feuilles ; la nuit qui tombe
Plus tôt, tout change, et c’est hier
Que la saison, prise au froid fier,
Ceignit le linceul de la tombe…
Théâtre de la vérité,
On voit bien, là, qu’un soleil charme,
Sous la chaleur, qui nous désarme,
Tout ce qu’effacera l’été.
...Dans le Léthé de ces touffeurs
Qui font la mémoire abolie,
Nous oublierons ce qui nous lie
Au temps qui fane toutes fleurs.
Poème posté le 08/01/21
par Salus