- Dans nos inconscients fermentent,
Avec nos bassesses, chargés,
Tels, de vieux amis très âgés
Qui pour nous agréer nous mentent !
Casseurs, branleurs, voleurs du pauvre !
Hargneux, feignants, nazes et nuls !
Cerveaux merdeux, trous de vos culs !
Larves qui pénétrez le havre,
Fut-il sans fard, de l’inconnu,
Sans autre gain que peccadille,
Renversant tout pour ce qui brille
En un vandalisme ingénu !
C’est grâce à vous, si tout se flique !
Que le cloaque se répand
D’un monde où nul ne se repent
De son aval misanthropique,
Quand tout n’est qu’à-pic, aux amonts !
Tant rien ne vient que tromperies
Et flot d’espérances péries
De vos plats et pâles démons !
Certes, vous jouez la victime,
Mais rêvant devenir bourreau,
Vous avez l’entonnoir et l’eau
Prêts ; c’est bien ça, ce qui déprime !
Ainsi, fades aventuriers,
Vous croyez dur que rien n’existe
Qui vaille, échappant au jeu triste
Où vous brûliez tous vos hiers ?
Si vous jouez tant à la guerre,
Petits apaches de trois sous,
Allez plutôt ramper dessous
Les convois d’argent militaire !
C’est trop vrai, nous n’avons pas fait
De ce monde un endroit viable ;
Est-il pourtant bien raisonnable
D’imparfaire encor l’imparfait ?
Car vous cherchez le plus facile !
Et votre bêtise à pleurer
Vous fera toujours vous leurrer :
C’est une erreur indélébile !
Petits crétins terrorisant
Tragiquement de vieilles âmes
Et qui parfois violez les dames,
Apprentis nazis méprisant !
Mais vous n’avez pas de visage,
Vous êtes transparents et faux
Comme ces rêves pourtant beaux
Qu’on digère, à la fleur de l’âge !
- Et ça vous va, de vivre ainsi ?
Dans la laideur et le mensonge !
Comment voulez-vous que l’on songe
Jamais vers un monde adouci ?
Forts qu’on n’a pas, comme dit l’autre,
Sonné le gendarme et la loi,
Vous êtes revenus chez moi
Foutre le waï dedans mon antre !
Et maintenant je vous attends,
Fusil armé, cartouches prêtes,
Bandes d’affreux analphabètes,
Pour des faits divers plus patents !