Manque de savoir-vivre, malveillances,
Irrévérences, incivilités,
Tout cela à mon esprit fait offense,
De sa colère il me faut témoigner.
En pleine rue, se faire bousculer
Sans un mot d’excuse il va s’en dire,
Laisser son pauvre chien s’y soulager
Sans ramasser, qui pourrait y souscrire ?
Au détour d’une sente forestière
Tomber sur des tas de déchets sauvages
Fait affluer orages et tonnerres
Dans mon ciboulot qui fume et enrage.
Les graffitis sur les murs de la ville,
Autrefois restreints et plutôt jolis,
Prolifèrent maintenant, bien tranquilles :
Plus personne presque contre eux n’agit.
Et que dire du tapage nocturne,
(Le coq ici n’est point incriminé)
Qui multiplie les anneaux de Saturne
Au point de ne plus pouvoir les chiffrer,
Des vitres de sa voiture griffées
Ou bien d’une aile de carrosserie,
‘Cadeaux’ en retour de supermarché ?
Bravo, vraiment, pour le respect d’autrui !
Je ne parle même pas des black blocks,
Des dégradations insensées commises
Sur la voie publique… Quel rude choc
De voir en direct ceux qui vandalisent !
Nul endroit dorénavant n’y échappe :
École, hôpital, transports en communs,
Entreprise… L’abjection les rattrape,
Disséminant son nauséeux parfum.
Je rêverais que reviennent en force
La courtoisie et le respect global…
Cela sous-entend un complet divorce
Avec ce lépreux chaos sociétal.
Alors sans pitié je condamnerais
Du moins les affaires les plus odieuses;
Chaque déviation serait châtiée:
Ma justice serait droite et rugueuse.