La beauté
par Arielle
Tandis qu’en leur musée s’étiolent les statues
la beauté
par les rues
court en robe légère
caresse les regards en effleurant la ville
de sa manche soyeuse et cousue de mystère
Impalpable elle fuit
à peine déployée
sous l'aile d'un sourire ou le tempo d'un pas
Dans la paume d'un vieux picorée de soleil
elle émiette de l'or et du pain aux oiseaux
Elle croque le jeu
de ce geste gracieux
repoussant une mèche à l’ombre d’un chapeau
Elle a la fulgurance
d'un parfum qui rallume
dans son sillage vert les hivers mal éteints
tandis qu’aux doigts du temps sans flamme se consument
les marbres souverains figés sous des néons
Poème posté le 26/05/23
par Arielle