Une saison de trop
par Luluberlue
par Luluberlue
S’il n’y en a qu’une dans toutes les saisons,
Seul le fertile, le sulfureux Printemps ;
Fait naître le désir, germer la passion,
Végétal animal, rut pénétrant.
Ici, puissantes racines impudiques,
Membres lourds labourant la terre ;
Là, tiges érectiles, verges graciles ;
Gonflant de sève, se gorgeant de lumière.
Boutons pointant, fleurs de Dame Nature,
Inséminant le sol, florales catins ;
Se revêtent de leurs parures,
Ardentes couleurs, si enivrants parfums.
Pour que soudain, monte et bourgeonne,
La pulsion du plaisir fécondateur,
Que fougueusement enfin l’on papillonne,
Leur doux pistil avec ardeur.
Badinant pour jouir du butinant,
Qui enfoncera loin son intense dard ;
Au profond de la vulve, âprement suçant,
Les gouttes charnelles de leur nectar.
Poème posté le 10/02/21
par Luluberlue