Hier encore
par Myosotis
Pourtant, hier encore elle était une enfant,
Avide de câlins et de rêves magiques,
Un souffle de fraîcheur au rire ébouriffant,
Un poème à parer des plus belles musiques
Pour fleurir l’avenir de douce nouveauté
Par quelques traits légers aux touches artistiques.
Mais, voilà que son corps vêt l’étrange beauté
Au velours capiteux des courbes féminines,
Un bouquet de jeunesse en vœux de primauté.
Me laissant là, émue aux audaces coquines
De ses regards troublants dont elle sait le charme
Pour en avoir testé les vertus clandestines.
Moi qui doute parfois, son aplomb me désarme,
Me renvoyant soudain à ces premiers amours,
Promesses des secrets de tout cœur qui s’alarme.
Et je suis démunie au jeu de ses atours
Qui d’un malin plaisir me rappelle le temps
Venu glisser sa loi aux rides de mes jours.
Le puits de mon automne abreuve son printemps
En quête d’aventure et de tendre discours.
Pourtant, hier encore elle était une enfant.
28 Avril 2010<br />
Poème posté le 01/05/10