Accueil
              
         

Signaler un contenu inaproprié.

Confinement
par Gkak


Je l’ai vu mon caveau ! De près ! ça rend livide Lire son nom gravé tout au-dessus du vide ! J’attendais de vous tous, au moins une homélie Un silence de mort, pesant, m’ensevelit ! J’étais mort, maquarel!, et vous ne disiez rien Vous me laissiez crever, en somme, comme un chien ! Pas un appel, pas un Allo ! et pas un mail Alors que je cherchais, à grand peine, le ciel ! Je crevais gueule ouverte et me laissiez en rade Je croyais qu’on était, putain, des camarades ! Je mourais et peinards, vous enfiliez vos rimes ! Tourner des vers, quand quelqu’un meurt, c’est comme un crime ! Me laisser seul, tout droit, sur le quai du départ C’est vous montrer tel que vous êtes, salopards ! Seul sur le quai, roidi, à mes pieds ma valise, C’est du propre ! Ah vous voulez que je vous dise Poètes, vous ? Pis qu’une bande de sagouins ! On ne m’y prendra plus à mourir dans mon coin ! C’est fini, c’est juré, plus jamais ne mourrai Ah, vous me croyiez mort, eh bien vous vous gourez Je suis bien plus vivant que le soleil qui brille ! Je chante mon bonheur comme l’oiseau sa trille Je suis vivant, vivant, je chante sur ma branche D’être mort vendredi, de renaître un dimanche ! Je ne sortirai plus de chez moi, ô purée ! Ah le mieux, croyez-moi, c’est rester emmuré.



Poème posté le 15/04/21 par Gkak


 Poète
Gkak



Sa carte de visite Cliquez ici pour accéder à la carte de visite de l'artiste (Sa présentation et l'ensemble des ses créations)





.