Il n'y a plus de jour, il n'y a plus de nuit
Les gris se sont évanouis dans les oublis
Les couleurs implosent sur la toile charmée
Il n'y a plus de ciel, le ciel a disparu
Il se reflète dans les vapeurs éperdues
L'horizon se fond sur la terre exaltée
Il n'y a plus d'ombre, l'ombre s'est colorée
Les flambeaux ravis dévorent l'obscurité
Le jour étreint enlace la nuit embrasée
Il n'y a plus de contours dans la nuit diaprée
C'est la valse des couleurs dans l'éther doré
Les luisances se dénouent dans l'imaginaire
Ses yeux délaissés de la vibrante lumière
Capturent les clartés enfouies dans son âme
Son pinceau est lumière, il irradie sa flamme
Danse son coeur sur le miroir de l'univers
Dans la féérie l'amour s'immerge à l'envi
Pour se parer des vibratos bleus de la nuit
Le nouveau monde érupte sous la clairvoyance
De l'aveugle qui contemple avec ses doigts denses
La beauté fantasmagorique de la vie.
Ce poème est un hommage à un peintre prénommé John Bramblitt qui a perdu la vue en 2001, à 30 ans. Son handicap devient une force. Ses peintures sont éblouissantes de lumière.
Poème posté le 18/04/21
par Loren
Informations mp3 : musique "Coccinelle" de Claudel.
Des notes de lumière pour des toiles de lumière.