Robe de bure
par Cardaline
Dans le crépuscule minéral de l’aurore
Deux ombres cheminent sur les sentiers arides,
Savourant la tiédeur avant le jour torride
De ce monde figé qui n’est plus qu’un décor
La plaine déboisée où se meure la flore
Supporte la voûte d’un firmament livide
Prête à délivrer de sa courbure gravide
Un grand soleil rouge synonyme de mort
Pensifs ils rejoignent leur foyer troglodyte,
Où, dans le bien-être de ce cocon menteur,
Ils forgent un monde ressemblant au bonheur
Empreint de nostalgie, l’un des marcheurs médite,
Félibre en sa jeunesse, il chantait la nature
Recouverte à présent d’une robe de bure.
Poème posté le 12/05/21
par Cardaline