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La fureur
par Fregat


Les caprices du vilain temps Mettent à vif les paysages Sous le mauvais déferlement De pluies intenses et d’orages. Tempêtant à l’orée du soir, D’un ton âpre et désemparant, De ciels gris tombe vivement La rhapsodie d’un désespoir. Courbées dans leurs graciles corps Par tant d’averses et d’attaques, Les pivoines fixent la mort, Le visage dans une flaque. Semblant voir dans un miroir d’eau Leurs tombeaux comme en un vertige, Les jardins mouillés de sanglots Tressaillent aussi et s’affligent. Les grues troublées, battant des ailes, Dans le concert sourd des ondées, Fuient cette scène dans laquelle Un printemps chétif est mort-né. Seul l’homme exposé au malheur, Sous les eaux d’un déluge épais, Comprend d’où vient cette fureur… Pour lui-même l’avoir causée.



Poème posté le 21/05/21 par Fregat


 Poète
Fregat



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