Dûment accompagné par un ballet de sternes,
artiste archi-connu dans les troquets d’Audierne,
Modeste Kerdoncuff souffle dans son cornet.
Ancien de la Royale à la merci des vagues,
après avoir sifflé son saoul de cabernet,
lorsque s’est apaisée pour un temps la galerne,
attifé de son frac et loin de sa taverne,
il baroque du Bach ou jazze un tantinet.
Perché sur son récif à la merci des vagues,
la mèche dans le vent et les yeux dans le vague,
il joue pour la nana qu’il connut à La Hague,
lorsqu’il était clairon du Dixmude à Cherbourg.
Plus tard il en connut une autre à Copenhague.
Mais il pleure toujours ses premières amours.