Poème L'argent avant le Sang par Quentinphilibert

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Poésie libre / L'argent avant le Sang

L'argent avant le Sang
par Quentinphilibert

Ⅰ Les jeunes pousses pleines de vie, Arrachées lâchement. Le gouvernant qui applaudit, Les mains pleines de sang. On les idolâtres en héros, Ce n’était pas leurs voies. Hélas! Leurs lourds fardeaux. Ont-ils eu le choix? Elles auraient fleuri, Devenant vénérable, Sans ce conflit. Raison minable! Les marionnettistes sont-ils morts? Pour leur pays, font-ils l’effort? Ⅱ Les roses rouges faiblement arrosées contrastent avec les croix blanches et les plaques abîmées. Ce décor à perte de vue est si triste que je m’y perd dans l'abîme du désespoir. Le cinglant silence règne, et quelques fois, une cérémonie sans envie, presque machinalement s’y déroule. Verdun est ainsi peuplé de peuples qui n’ont pas pu exister. Il faut que je sois satisfait, l’état a récompensé gracieusement ses pauvres victimes: les joueurs de skat et les prisonniers de leurs cauchemars. Ils ont reçu, le sourire forcé, devant un foule ignorante: des babioles formées de croix et de rubans -c’est bien suffisant, pour voir leurs frères, dégueuler du sang.

Poème posté le 18/09/23 par Quentinphilibert

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Quentinphilibert

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