Rencontre fortuite.
par Malaguenos
Un jour l’intelligence rencontra la pensée,
Celle-ci était très dense et toujours occupée
Mais notre intelligence insista pour parler
Et elle fit connaissance avec notre pensée.
Ils parlèrent de tout, du bien et puis du mal
De la bonne conduite et puis de la morale.
L’intelligence disait que le bien est vital
Et qu’une vie sans bien peut nous être fatale,
Elle disait : « l’honnêteté doit toujours triompher,
On ne peut pas laisser le mauvais s’installer.
Une réflexion soucieuse ne peut pas discerner
Et sera simplement en incapacité
De voir le vrai du faux et de lucidité ».
La pensée quant à elle n’était pas aussi claire,
Et le bien n’était point une pierre angulaire :
Un peu de réflexion et un peu de bon sens
Suffisait largement à faire une vie intense,
Une vie harmonieuse avec de la paresse,
Se trouvait compatible avec la sagesse.
Pour elle une bonne conduite n’était pas tant vitale
Et l’on pouvait poursuivre une vie en diagonale
Plutôt que de mener une existence rigide
Qui causerait sûrement de grands moments de vide.
Prendre des raccourcis, éviter les soucis
Voilà de bons préceptes qui lui semblaient acquis.
Elle pourrait disait-elle toujours se rattraper
Elle se sentait des ailes et par le ciel porté.
Malgré ce différend ils se marièrent quand même
Car ils n’avaient pas peur d’affronter les problèmes.
Ils eurent deux beaux enfants,
Qui furent très différents.
L'un nommé Vanité
Et l’autre Humilité.
Poème posté le 18/09/23
par Malaguenos