Sur un poème de Bialik*
par Ottomar
Sur un poème de Bialik*
L’Ogre du poème et du rêve,
Mémoire perdue de Kichinev,
Le pogrom que vous aviez fui
Venu heurter bien de mes nuits.
Jamais nous n’en avions parlé
J’ai pourtant entendu hurler
Bien des fois vos cris et vos pleurs,
Senti votre propre douleur.
Vous êtes si loin maintenant
Mais votre regard bienveillant
N’a su m’éviter cette horreur,
Votre vie portant ce malheur.
J’ai dû, seul, retrouver la trace,
Comprendre ce que fut votre angoisse,
Votre misère et solitude.
La défaite comme inhabitude.
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*Chaïm-Nahman Bialik (1873-1934 )
La Ville du massacre est un poème
réquisitoire inspiré par le pogrom
de Kichinev en 1903. C’est aussi un
appel à la résistance.
Poème posté le 24/06/21
par Ottomar