La Sirène enchaînée au mat
par Angieriquedm8
par Angieriquedm8
De retour du Paradis Papillon, Ô merveille !
J’ai ramené dans mon bagage le dieu soleil
Pour égayer les jours blêmes, il égrène
Des souvenirs marins d’humeurs amènes
Qu’importe si septembre grise la feuille
Si les nuages déchirent l’azur d’écueils
Je plonge en songe dans l’écume salée
Et Gecko de ma cheville rejoint ses aînés
Papillonne encore l’éventail de mes cils
Sous l’aveuglante lumière de haute mer
Sur les flots bleus, mon miroir à l’envers
Réfléchit du décor, la beauté de ses îles
Aussi…
Pour toujours…
Je reste la Sirène enchaînée au mat
De mes rêves aquatiques sur l’immensité
Une partie de moi reste annexée là-bas
Mes cheveux à jamais emmêlés aux alizés...
Les filets de mes iris ont capturé
De nombreux poissons tropicaux irisés
En multicolores étincellements
Nuances saturées, vifs frétillements
Je respire l’odeur des fleurs endémiques
Ma peau expire l’iode en perles exotiques
Un goût de coco, d’épices aromatiques
Me laissent planer dans cet état extatique
Captive, offerte aux vents et à l’océan
Aux tempêtes, corps et âme, je me rends
Au ballet des frégates, mon cœur palpite enfin
En lame de fond, m’agite l’amour des embruns
Aussi…
Pour toujours…
Je reste la Sirène enchaînée au mat
De mes rêves aquatiques sur l’immensité
Une partie de moi reste annexée là-bas
Mes cheveux à jamais emmêlés aux alizés...
Au vu des merveilles sous-marines, parfois, j'aimerais échanger mes jambes contre une queue de sirène et pouvoir respirer sans entraves ni contraintes.
Poème posté le 23/08/21
par Angieriquedm8