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Lettre morte
par Lau


Le fût souffrant du vieux cerisier Qu’enserre, alerte, un toxique lierre, Livre sa chair à la fourmilière Sous les rubis yeux de l’arbousier ; Au frais humus, mêle la poussière De son écorce et le familier Sapin, voisin, voudrait oublier Sa fin promise et si tracassière. J’avais un jour, sur ce bois, gravé, L’âme au zénith, le cœur enlevé, L’amour fiévreux et l’humeur glaciale De la colère ou de ton plaisir ; Coulait sa sève et seule à saisir De mon acier, ta douce initiale.



Poème posté le 28/08/21 par Lau


 Poète
Lau



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