Le fût souffrant du vieux cerisier
Qu’enserre, alerte, un toxique lierre,
Livre sa chair à la fourmilière
Sous les rubis yeux de l’arbousier ;
Au frais humus, mêle la poussière
De son écorce et le familier
Sapin, voisin, voudrait oublier
Sa fin promise et si tracassière.
J’avais un jour, sur ce bois, gravé,
L’âme au zénith, le cœur enlevé,
L’amour fiévreux et l’humeur glaciale
De la colère ou de ton plaisir ;
Coulait sa sève et seule à saisir
De mon acier, ta douce initiale.