Diabolo
par Charlyre
Un diable en bouteille
pleurait à chaudes larmes
le bel amour lointain
Lointain comme ce qui sépare
l’éclat de coque
-cœur ensablé-
du cor de brume
-cœur en dérive-
qu’on sonne à l’horizon
Un diable amoureux
fumait une pipe
de perce-pierre
Shah perché sur d’inquiets granits
Il vit mourir le ciel
sous son turban rubis
et les Mary Morgan
pointer le bout de leur queue
au grand vacarme de l’eau
Un diable au comptoir
des âmes errantes
jouait du Bach avec des conques
De l’aube à l’aube
Des femmes sans jambes
se disputaient la Note
quelques miettes de nacre
au terme de la vague
Un diable hautain cocher
ricoche en demi-croches
bien accroché aux crins
de chevaux mathurins
L’oursin ne parle plus
les langues englouties
Poème posté le 30/05/10