Myosotis et l'inconstant
par Candlemas
La roche mère était couchée sous les feuillages
Près de l'eau courante.
Et moi, qui passait par là,
Sur son petit doigt, je me suis assis.
J'ai vu myosotis, ce vieux compagnon
Qui comme moi renaît en Mai.
De sa petite voix pastel, il me dit dans l'oreille
N'oublie pas, j'étais là, n'oublie pas, c'était hier...
Ami Myosotis, je n'oublie rien, ni les mots ni le lieu
Tu m'avais dit, à nous ça n'arrivera pas
Notre amour à nous est plus fort
J'y croyais et puis le temps aidant
J'ai mis le feu au crucifix,
Planté à l'autel de nos disputes au quotidien
J'ai tout sacrifié, un tout fini,
Car quand le pire et le meilleur se font vague
La caresse, si douce eut-elle été,
Retombe et meurt dans le vaste océan
Où mon radeau s'enfuit, porté par de nouveaux courants.
Myosotis, le tendre, lui, refleurit chaque Mai
Fidèle, il se souvient,
Et si un jour je t'oublie tout à fait
Lui sera là et sans relâche
Scandera son « n'oublie pas ».
Poème posté le 30/05/10