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Séparation
par Mitsu


Ensommeillant la nuit comme un parfum déçu, paupières immobiles dans un frisson perdu. Par tes promesses folles suspendues à un fil, dans un soudain défi, agitant leurs corolles. Ainsi donc j'ai rêvé d'un lendemain propice, sans savoir que ce jour un soleil morfondu, allait verdir mon front désormais résolu. Ces pleurs indéchiffrables, à jamais répandues, mentent effrontément en un défi ultime. La lune engourdie,arrondissant le ciel, d'un voeu pieux méprisant aux avant-gôut de fiel. Et c'est dans un sanglot que l'amitié froissée, apeurée par le doute en appelle à la nuit. Ami Pierrot, reprends ta plume. Colombine n'aime plus! Trop futile en son regard la larme sourd, épuisant son désespoir avec des mots si lourds. Hésitant sur la joue, la larme pleure, portant un dernier coup à si peu de bonheur. C'est vain hélas de le penser, même son coeur a chaviré, ennuyé de douleur. La perle tombe sur son cou. C'est un festin d'étoiles qui jaillit de ses yeux. Elle dit adieu à l'amoureux.



Poème posté le 03/11/21 par Mitsu



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