Sise au creux d’un vallon boisé sur tout un flanc
La longère frileuse aux poutres arthritiques
Côtoie une chapelle aux pauvres murs de briques.
Le monument aux morts, pâle de marbre blanc,
Compte les disparus : blessures sont en terre,
Ici l’on vit Monsieur ce n’est pas la misère.
Grands hangars de torchis, toits de tôle ondulée,
Encadrent un portail haut coiffé d’un auvent.
Le fermier s’active dans la cour maculée,
Sa femme n’est rétive à la tâche souvent :
Solitude des champs et fêtes envolées.
Tout près les ouvriers qui font gémir les gemmes,
Cris stridents de la scie, battements des machines.
Le maire dirigeant le village qu’il aime
Avec la fierté qu’il met pour son usine,
Va, se préoccupant de ces emplois qu’il sème.
M’éloignant du village, derrière un rideau
Des vieilles m’épient, quand je longe un grand mur
Cernant un vaste parc, bombardé le château,
Existe une villa et penche leur ramure
Des noisetiers verts, lors je joue les badauds.
La route serpente au long de champs peignés
De labours bruns, luisants ; de noirs corbeaux coassent,
Y trouver des oursins, curieux ne me lasse,
Car silex parsèment le sol égratigné,
Souvenirs d’une mer envahissant ces terres.
Au hasard de mes pas je vais tout à mon erre.