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Mangeaille
par Jim


Lorsque j'étais enfant, mon vieil oncle et ma tante, Qui portaient les prénoms d'Alfred et de Daphné, Me racontaient l'histoire où les rêves sont nés Qu'entre hommes et oiseaux régnaient la mésentente. Pour croître et se nourrir, en sagesse grandir, Nos lointains grands-parents du vivant se gavaient. Ils avaient essayé les cailloux, sans succès, Et s'étaient résignés de viandes à rôtir. Grâce à la protéine en laquelle esprit veille, Ils dressèrent sur pieds leur désir de pouvoir, La peur les animant, aliment du savoir, Chassèrent en market, négligeant la corneille. Mais sur le toit fumant, où dorment les enfants, S’attroupent les oiseaux sans distinction d'espèces. Serait-ce que l'humain de Gaïa serait fèces ? Est-il un passereau qui d'homme serait fan ? Devenu moins chasseur, il se rêve guerrier, En caressant son fût glissé sous cellophane. Aux aguets : Ne vois-tu rien venir ? à sœur Anne Demande ce sniper à flair de lévrier. Ce gardien de troupeau, autrefois aguerri, Domestiquant le loup a fabriqué le chien, Et du vaillant chasseur il ne reste plus rien, Sinon ce déguisé dont le cormoran rit. Rêves perdus et petits pas, rien ne l'effraie, Ni courser le bison à cru sur son mustang, Ni pêcher au filet baleine en son étang : A la fauconnerie, je préfère la vraie.

© État de burn-cat avancé

Poème posté le 20/11/21 par Jim


 Poète
Jim



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