Accueil
Thème du mois / Tous les thèmes / TABLE / Condamnation de la mesure

              
Thème du mois / Tous les thèmes / TABLE / Condamnation de la mesure

         
Thème du mois / Tous les thèmes / TABLE / Condamnation de la mesure


Signaler un contenu inaproprié.

Condamnation de la mesure
par Salus


(Eloge de la folie) Dans la vie épouvantable Dont Procuste tranche ou tend Sur l’ignominieuse table Les victimes qu’on entend Hurler quand on broie un buste, Nul n’en sort plus ou moins sauf : Il n’est de mesure juste - Tous le savent, rien de neuf A la destinée humaine. La souffrance est l’affreux lot De l’existence et la chaîne Qui la commence et la clôt. Le bonheur, baume qui soigne, Trop rare et précieux onguent, Disparaîtra, quoiqu’on l’oigne, Insolite, extravagant ! Il faut purger tout de même, Dans l’angoisse et dans le spleen, Sa peine, avec le problème D’avaler se voir "has been" ! Toute frasque que l’on bisse Pour égayer notre temps Nous pousse plus vers l’abysse Et l’étale eau des étangs... Militer (pour la faucille ?) Peut faire naître l’espoir Qu’après nous...mais tout vacille Aux faux feux flous du Grand Soir ! L’amour en nous qui palpite N’a plus d’âme que le vent Dont l’idée au cœur habite Quand n’est de dame, devant ! Mutilés de circonstance, Faudra-t-il se résigner A sentir, absente instance, L’espoir mort qui va régner ? Comme l’ablation d’un membre, Lance, au delà du moignon, Dans les grands froids de décembre Le souvenir de l’oignon, Se peut-il que la tendresse Et la fête de nos sens Soient un parfum qui paresse En nous, toujours ? - quel encens ! L’homme vieux, son désir jeûne, Torturant jusqu’à la fin, D’appétence encore jeune, L’éros où tout crie en vain ! Pour stopper net le marasme Le courage a ses défauts ; La philosophie - Erasme ? Le dispute à Marivaux ! Dans l’enfance belle et folle Nous étions joyeux, frais, verts, Devançant, pour qu’on s’envole, Le plaisir de l’univers ! Puis un jour, devenus sages, Nous nous sommes dévoués Aux circonspections des âges : Et nos vœux furent floués ! Que parlais-je ici du mâle ? Hélas, j’en suis mais je sais, Si la femme m’est Tantale, Qu’elle nous ressemble assez ! Or, j’en mourrai, la Camarde Et l’enfer seront les flirts Fous où, pauvre et mièvre barde, J’offrirai d’ultimes fleurs...



Poème posté le 08/12/21 par Salus


 Poète
Salus



Sa carte de visite Cliquez ici pour accéder à la carte de visite de l'artiste (Sa présentation et l'ensemble des ses créations)





.