Les hordes des joyeux éléphants
par Attention
Il jouait trop et l’incommode
Il n’aimait point les poésies…
Son « five a clock » très à la mode
C’était un thé aux biscuits
Le Temps moulinait les secondes
De mon Bonheur pur, Infini !
Quand je jouais, soudain ces Mondes
Autour, sublimes, prenaient Vie !
Il arrivait, o, tant d’histoires
Les milles et unes à peux près
Quand je pouvais sortir et Voir
Ces merveilles qui m’attendaient …
Je me souviens d’une boite, la gare
D’où partait le train à vapeur
Son lent départ, tout à la Gloire
De son plus Grand Explorateur
Et sous mes yeux le vert fil d’herbe
Poussait des lianes et marchant
Les escargots tous, o, superbe
Etaient d’énormes éléphants !
Des chimpanzés, ces fourmis folles
Grimpaient sur mes mains en courant
Et on voyait les vers de terre
Sortir, tel des énormes serpents !
C’étais si simple, fallait se taire…
Au fond de son jardin, tapi
Pour qu’ils naissent dans les poussières
Ces troupeaux d’éléphants, tout p’tits…
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Venez voir, allongés par terre
La jungle sous vos pieds, promis
Personne ne le saura, mes frères
De croix, d’armes, vous, mes amis…
On ira voir sous les racines
Le Royaume des fourmis sans yeux
Puis remonter, les chemins d’écorce
Monter les feuilles jusqu’aux cieux
Et, si ça pourrait bien vous plaire
A pas de loup dans mon grenier
Pour découvrir les folles mystères
Des grandes mallettes ensorcelées
De là, on pourrait si on sait faire
Monter ensemble sur le toit
Silence, faut pas qu’on nous repère
La grand-mère nous recherche déjà
On va bien se cacher… les plantes
Nous accueilliront dans leurs bras
Et on verra sauter, marantes
Les oiseaux feu de sous nos pas
Le Temps moulinant les secondes
D’un Bonheur immense, incompris…
Au fond d’une tasse de thé, ces Mondes
D’où l’Océan même ( !) prenait vie…
Puis on va voire les grandes baleines
Sous les morceaux de biscuits
Et des bateaux et des sirènes
Les pirates, leurs trésors enfuis !
Et tous ces souvenir sans peine
Arrivent joyeux, tout en jouant
De pluies renaissant les scènes
Dans nos anciens yeux d’enfant
Une dernière question me taraude
Si vous avez vu, mes amis
Où sont passé les joyeuses hordes
Des tous ces éléphants… tout p’tits ?
Avez-vous vu toutes ces Histoires
Dansantes tel des Fées jolies… ?
Et ces jardins où ils se garent
Les trains à vapeur de l’Oublie…
Moi, je les vois encor, bizarre
Comme hier c’était aujourd’hui…
Jacques AADLOV-DEVERS
Poème posté le 09/12/21
par Attention