Franchir Cap Cerbère, descendre sur Creus
Navigation tant désirée, que j’y ai cru
Mais hélas impossible, cette vie est si crue
Accident, impotence ma rage est si drue…
Cerbère à trois gueules, n’est plus qu’un chien
Pour moi, il est docile mordant mon quotidien
Il me sait, déjà en enfer, et se réjouit d’un rien
Jour après jour, je suis bien sans lendemain…
Il m’arrive d’implorer cet horizon si noir
Cette vieille faux, pour un geste un soir
En finir enfin, pour sûr, de tout ce désespoir.
« Si je traîne ma peine », je sais aussi, que l’hiver a un soir…
Je l’ai appris ici, je me souviens, en lectures de forts espoirs.
Cerbère est un cap, c’est une chose certaine
Qu’il ait trois têtes ou un phare au lointain…