En hiver, les arbres ont un peu froids je crois
Ils ont au cœur la tristesse des feuilles tombées
Mais en hiver les arbres ne pleurent pas
Les filets de sèves dans leurs bras sont figés
Les cellules confinées dans leurs cloisons cellulosiques
Attendent les messages du ciel et de la terre
Longtemps elles espèrent de leurs proches amies
Les babillages et les concerts chimiques.
Dans une douce et fulgurante litanie
Les vieilles du bord meurent de misère
Elles recouvrent d’écorce le peuple des vivantes
A l’abri des tourmentes et de la bise hurlante
Mais, au sommet, dans leurs duffle coats ovalaires
Enroulés de nombreuses langes tissulaires
Les méristèmes somnolent, impatients
De rejoindre la profuse oraison du printemps