J'invente des mots
par Miouz
Gontran se dénuita, l'âme si chiffrenée,
Qu'il se mit à griser de sa plus triste mine
Un paperote blanc et un peu crasse-rhine
Fritant le chorisson et graisse merguézée.
Emprisouiller en mots visions hélipeurées,
Les écraboucider comme viles vermines,
Gontran y travailla, en mâchemots-rumine,
Puis par le vasistron, jeta sa lettrailée.
Alors, alors enfin, il croquina le chorisson
Tout en fripoulinant et pensant au quidon
Qui sur le cabastron prendrait son videpeurs.
Il était comme ça, Gontran le mâchemots.
Partajouilleur à fond, jusqu'à ses fouillepots.
C'était un évideur, un éviteur de peurs.
Poème posté le 01/02/22
par Miouz