L'homme qui plantait des arbres
par Loren
Des vers hétéro-syllabiques(12/9)
Le ciel limpide a séché ses larmes grenat
Dans l'obscurité du jour défait
Sur les rives d'or oublieuses de ses bras
Où se meurent les serpents drainés
Le banc de sable peiné s'évanouissait
Mais de ses mains les arbres perlaient
Qui de leurs longues griffes repoussaient le lit
Sur l'île affouillée de Majuli
Le soleil ébouriffait ses plumes lustrées
Dans les frondaisons entrelacées
Que la brise caressait de ses doigts prestants
Dans le bruissement des ors du temps
A la lisière de la douce éternité
Les fragrances exhortaient la vie
Qui privée de ses terres cherchaient un logis
Désemparée dans les champs de thé
Les biches mirent bientôt bas dans la forêt
Dans le concert des âmes troublées
Où les rêveries des arbres s'illuminaient
Sous le frôlement des éléphants
Terre nous t'appartenons encore et toujours
Des poussières nous redevenons
Des étoiles nous fûmes un jour
Sur les larmes du temps oublieux nous voguons
Et si notre survie dépendait des arbres?
Si un homme a créé une forêt, pourquoi un état ne pourrait-il pas en faire autant?
Ceci est un hommage à Jadav Payeng, cet indien qui vit sur l'île de Majuli au bord de la rivière Brahmaputra qui de ses propres mains créa une forêt afin de prévenir son île de l'érosion.
Poème posté le 06/02/22
par Loren