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Sédiment
par Jim


Il n'est pas loin, ce temps, lorsque chaque matin, Commencions la journée par prier en Latin Pater noster qui es in caelis suivi De l'Ave Maria, gratia plena, si Fidèlement appris uniquement d'oreille, N'ayant reçu la foi versée dans ma corbeille. Aux bons pères je dois la sensibilité A la langue d'Horace, à sa grande clarté, Même si je ne fus un élève assidu : Je sais rendre à César cela qui lui est dû. S'ils m'ont donné le goût, d'une langue maîtrise, Le temps qui passe n'est sous leur œil vaine brise. Et si en rien ne crois, c'est la faute de l'homme, Et non de tel ou tel, ayant trouvé de Rome Le chemin. L'ablatif est absolu ; le lion Sait les parts faites et du jeu est le champion ! La danse du phalène ondoie sur l'eau la ride Qui cerne l'incertain dans son éphéméride. Claudel n'écrivit pas la recherche du pain Perdu, car il n'est pas partageux, ce compain ! Je n'humilierai pas, ainsi que c'est la mode, Pour deux ou trois pécheurs, lesquels n'importe où rodent, Ceux-là qui dans les rangs me permirent de lire Tant Merteuil que Valmont que de Nietzsche la lyre ! Gardiens de traditions, assises du futur, Il n'est pas sans passé de possible aventure ! Comment d'un coup de reins ébranler la colonne Si nul temple ne dresse une foi qui raisonne, Avant de se coucher, strate géologique, Dans cette partition en quête de musique.

"L'homme propose, l'imbécile impose."
(dicton campagnard)

© Persona


Poème posté le 06/04/22 par Jim


 Poète
Jim



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