Fuite inavouable
Dans l’espace du temps,
De quelles peurs ou quelles innocences
Êtes-vous le génie ?
Alors faut-il qu’à défaut d’espérance,
En un mot réunies
Océanie.
Tes couleurs estivales
Sont de ces trompe-l’œil
Qu’illuminent d’aveugles indolences
Précipice contraint,
Quand je veux voir de la terre de France
En ce quatrain,
L’impondérable espoir
Émerger du silence.
Quand malheureux, Gauguin en son siècle
De débauche et d’envies
Comme Loti en grimace espiègle
Fou mais alors ravi,
Océanie,
Fut un cri violent
D’humeur, de liberté.
Au fil du rêve ainsi tel Mallarmé,
Expression, délire
Impulsion et par leur bras armé
Le délice d’en rire.
Océanie.
Non je n’en rêve ici et maintenant
M’arrimant à la tâche,
Volant là-haut, ramant dans l’océan,
En écume me fâche.
Sûr oui je suis normand,
Sûr non je suis normand,
Non oui oui non oui non
Oui oui oui non oui non.