Sonnet XII : When I do couint the clock that tells the time
par William SHAKESPEARE
When I do couint the clock that tells the time,
And see the brave day sunk in hideous night ;
When I behold the violet past prime,
And sable curls all silver'd o'er with white ;
When lofty trees I see barren of leaves,
Which erst from heat did canopy the herd,
And summer's green all girded up in sheaves
Borne on the bier with white and bristly heard ;
Then of thy beauty do I question make
That thou among the wastes of time must go,
Since sweets and beauties do themselves forsake,
And die as fast as they see others grow ;
And nothing 'gainst Time's scythe can make defence
Save breed, to brave him when he takes thee hence ?
Quand j'écoute l'horloge égreneuse du temps
Et vois le jour se fondre en nuit hideuse et noire,
Violette, à mes yeux s'effacer ton printemps
Et les boucles de jais prendre pâleur d'ivoire,
Les grands arbres encor des feuilles dépouillés
Dont le troupeau lassé cherchait l'abri naguère,
Les verts épis de juin en gerbes reliés,
Hirsutes et blanchis portés sur une bière,
Alors sur ta beauté je rêve et j'aperçois
Qu'il te faudra du Temps joindre l'empire sombre,
Car douceurs et beautés, oublieuses de soi,
Meurent dès qu'elles voient leurs sœurs sortir de l'ombre ;
Et, sinon des enfants, qui te protègera
Contre la faux du temps lorsqu'elle t'atteindra ?
Ecoute : http://www.youtube.com/watch?v=W8mu9ranjIs Ce poème a été vérifié et le contenu authentifié.
J'ignore quel est l'auteur de cette superbe traduction.
Poème posté le 15/03/11
par Rickways