Quand l’amer se retire
par Peirelosastre
De ma bouche en furie quand l’amer se retire
Une vague douceâtre envahit mes papilles
Et un flot de saveurs brusquement s’éparpille
Pour exalter en moi un parfum de délire.
Mon esprit embrumé de ce profond délice
S’en va du nirvana jusqu’au septième ciel
Jouir pour un instant de ce bel artifice
Décupler tous mes sens dans l’extra-sensoriel.
Après avoir sniffé et bu l’acide-amer
J’enivre mon esprit de songes mirifiques
Et mes yeux se mirent de visions fantastiques
Où l’irréel se fond dans un divin mystère.
Gavé jusqu’à plus soif de cet électuaire
Je m’engourdis enfin dans un sommeil profond
Jusques aux paradis souvent imaginaires
Prémices délirants d’un univers fécond.
Fractales colorées d’un kaléidoscope
M’entrainent au-delà de la réalité
Stigmatisant mes sens d’une ultime beauté
Au sommet de l’extase au bord de la syncope.
Quand il s’évanouit cet acariâtre fiel
J’émerge lentement de mon artificiel
Je m’étale fourbu dans la déliquescence
Fatigué d’être moi au gré de ma conscience.
Pierre Schneider, dit Peire Lo Sastre © copyright
Tous les poèmes de mon premier recueil sont à retrouver sur les sites de vente, les librairies, auprès de moi dédicacés (me contacter en MP) et sur le site de mon éditeur :
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Poème posté le 01/08/22
par Peirelosastre