Le béguin
par Rebo
Il y a longtemps ce me semble
Que je n'ai connu un béguin
Lorsque le coeur fébrile tremble
Et débonde le flux sanguin.
Lorsque l'esprit bat la campagne
Et, troubadour, se met au vert,
Obnubilé par la compagne
Au rire frais, au regard clair.
Oh oui, un béguin adorable
A venir prendre par la main,
Qui me tomberait sur le râble
Dans un accident du chemin !
Une délicieuse amourette
Où s'immobilise le temps,
Qui fait voir la vie guillerette
Et se retrouver au printemps !
Une mignonne pétillante
Munie des plus charmants appas,
Pour laquelle, à chaud, on invente
Des propos tendres et sympas !
Si j'en veux faire la vendange,
Il va falloir que j'ouvre l'oeil
Et lorsque paraîtra cet ange,
Lui réserver un bon accueil !
Que le destin malicieux opte
Pour ce mirage à mon endroit,
Illico presto, je l'adopte
Avant de compter jusqu'à trois !
Poème posté le 19/08/22
par Rebo