À la pointe du jour, un oulipopotame
émerge de sa souille et siffle son kawa
— un Malongo bio, qu’il sucre à l’aspartame —
sous l’œil indifférent d’un mini-chihuahua.
Les idées éclaircies par le puissant breuvage,
ouïssant des zoziaux l’harmonieux ramage,
il fonce à son bureau sous les palétuviers,
repose son séant et saisit son clavier.
Les mots viennent tout seuls sous ses doigts de harpiste.
Parfois selon la règle et souvent en hors-piste
et son mufle sourit à l’éveil d’un rondeau.
Cador incontesté de son joli plan d’eau,
cet oulipopotame est vraiment un artiste.