J'ai descendu mon thé
par Reverbrol
par Reverbrol
Tout juste sous les arches du jardin andalou,
Au son de la fontaine à la forme mauresque,
Assis à cette table sous le soleil si doux,
Cet endroit est le nôtre et il est pittoresque.
Et c'est la neige rose qui commence à tomber.
Un tourbillon de pétales qui déferlent,
Arrachés par le vent, au joli cerisier,
Cerisier japonais aux fleurs roses perle.
D'Andalousie, me voici au Japon,
Devant ma tasse de thé, c'est la cérémonie,
Simplicité et naturel nippon,
Pas de question de temps, mais surtout d’harmonie.
Le "sabi", le temps qui passe et qu'on regarde.
Le temps, je le regarde et je n'veux pas qu'il passe.
Alors je prends ma tasse, c'est vrai je veux mon thé,
Et si je veux monter, alors pas de mégarde,
Il me faudra des cendres, dès lors que je trépasse,
Ou bien alors descendre, pour au ciel y monter.
Qui donc décidera, si l'on fera des cendres,
Où, si comme tout le monde, une fois dans la boîte
Entouré par les cordes, on me fera descendre.
Poussière lente ou rapide, question délicate.
J'ai descendu mon thé en pensant à tout ça,
Ce breuvage magique a aguerri mes sens,
Le parfum de mon thé, la vue des fleurs, là-bas,
Le son de la fontaine, le goût et la cadence...
Moi, je verrai bien voler toutes mes cendres,
Voler tellement haut, sans jamais redescendre
J'étais de mon jardin, buvant mon thé, voilà ou peuvent entrainer les jeu de mots...
Poème posté le 12/04/24
par Reverbrol