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La rupture
par Jim


Longtemps, l'homme le crut, chaque chose sur Terre Se trouvait animée d'un vouloir étranger. Dedans chaque être se trouvait une âme, et faire Autre qu'en son désir était le seul danger. Le minéral, le végétal et l'animal Uniquement devaient les événements suivre ; Sur sa route marcher n'avait rien de fatal, Rien n'était mal, rien n'était bien, selon ce vivre. La seule faute était de sortir du chemin. Un jour, un italien se paya cette audace ! Il découvrit comment devait, du parchemin De nature, être lue la plus petite trace ; Tout discours se soumet au seul verdict des faits. Pour expliquer aux canonniers la trajectoire D'un boulet, le vieil Aristote fut défait, Car les objets sont démunis de la mémoire ; Ils n'ont pas de moteur afin de ramener Dans le giron chéri de la Terre leur mère. Alors on commença à tout malmener ! La liberté d'agir donne saveur amère Dans un monde régi par l'action – réaction. Toujours interrogé par du feu la puissance, Un jeune homme trouva que la diffusion De toute histoire empêche inversion de danse, Que l'éternel retour n'est autre qu'un phantasme, Mouvoir perpétuel, rêve d'éternité. Au désenchantement opposons cataplasme D'un savoir dévoué à nos velléités. Nous savons désormais qu'il n'est aucune vague Qui d'elle-même s'en retourne vers le large ; Nous savons que le temps se compte en coups de dague, Que nos égarements sont tous à notre charge.

©Persona

Poème posté le 13/10/22 par Jim


 Poète
Jim



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