La nature de Mucha
par Lefort
par Oxalys
La nature de Mucha (Prélude au siècle)
Nature, épitaphe de ténèbres en colère,
Deux sentinelles des cieux étrennent un regard
Épris par les clairières bohèmes d’Ottokar ;
L’ivoire du matin pour sépulcre lunaire.
Ta silhouette de capucine angélique
Esquisse la tragédie de feu Morphée,
L’ambre céleste agonise avec la tombée ;
Patronne des délices au chagrin homérique.
Nymphe animée d’une louable volupté,
Tes lèvres posent ce sensuel théorème
Contre l’asphalte du plaisir satiné que j’aime
Lors d’étranges sessions dont je suis rescapé.
Solde charnelle épargnée depuis jadis,
Tes grands yeux, globes d’azur empreints de féerie,
Portent le lustre d’une beauté à l’effigie
Du tonnerre retentissant par Toutatis !
La poitrine gonflée ainsi l’aéronef,
Le sceptre nocturne d’une déesse ignorée
Sublime ton visage à la toison perlée
Où ma larme ardente agit de son propre chef.
Éclipse de miel, seul châtiment estival,
Ta crinière faite d’alchimie singulière
M’accorde sa gente caresse familière ;
L’auguste inspiration d’un buste de métal.
La nacre hyaline se délecte du péché
Offert aux honneurs émérites d’un art nouveau,
Tes prunelles de bronze allument leur flambeau
Majestueux comme des œufs de Fabergé.
R-F LEFORT (22/12/2018)
Poème posté le 04/05/24
par Lefort