Dès lors que le soleil à l'horizon s'enfuit
Elle prend ses quartiers aux portes de la nuit:
Dans son halo d'argent qui la ceint d'un diadème
Elle est au firmament la plus belle des reines.
Elle a cent mille adept's qui la lorgnent, l'épient
Au bout de leur lunett' sans jamais de répit;
Ils observent, voyeurs, le moindre de ses gestes
Pour mieux se transposer dans l'espace céleste
De la lune qui s'allume….
Sans une seule étude, elle a de nombreux clairs
Sous lesquels les amants exaucent leurs prières;
Sans une seule note, elle prend quelques airs
Et c'est la sérénade alors que l'on préfère.
Comme pour être en phas', notre astre devient rond
Et roule dans le ciel gonflé tel un ballon.
Dès lors la lune est pleine et peut bien accoucher
D'étoiles parsemées de par la voie lactée
Ah! La lune qui s'allume….
Brillante et scintillante, elle nous fait le point
De vue bien entendu plutôt que de la fin;
Elle tire la nuit des ténèbres profondes
Pour refléter, laiteus', ses rayons sur le monde.
Elle est cet œil uniqu', le témoin des consciences
Illuminant le rêve, lui portant ses silences.
Elle apporte son ombre à chacun d'entre nous
A faire hurler les loups et sortir bien des fous
A la lune qui s'allume ….
Elle a bien des cycles qu'on ne peut chevaucher:
Pour être en son orbite, il suffit de rêver
Ou d'être encore aux ang's, gourmand qu'on joint au ciel
A croquer ce croissant si bien fourré de miel.
Hélas quel désastre! La voici versatile
Qui s'éclipse, se cach', nouvelle à nos pupilles.
C'est vrai qu'elle a des cornes à déchirer la nuit
Et faire un trou énorme sur ces tons obscurcis
Et la lune nous allume….
Mis en musique par JMD
Pour illustrer ce week-end célébrant la nuit des étoiles, ce petit texte glorifiant celle qui nous veille chaque nuit...<br />
Cordialement<br />
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