Nox
par Poesie101
I
Elle est opaque et jeune; à travers le silence,
Absorbant le brouillard la vesprée attendue
S’étale doucement dans la vaste étendue
Et fredonne mon nom d’une extrême élégance.
En un massif muet qu’anime une nuance,
La griffe d’un rapace à son sommet perdue
Se fixant à minuit, dès la brise entendue
Sur le langage abstrait de mon adolescence.
Qui chante dans l’herbage où les mots se confondent?
De la lumière d’or vers la noirceur divine,
D’épiques hurlements de hiboux me répondent
Par un long cri funèbre en cadence. Profonde,
L’intime pureté de ma chair masculine
Pénètre la Nuit vierge, à l’Aube qui l’inonde.
À suivre...
27 décembre 2022
Poème posté le 27/12/22
par Poesie101